
A coeur ouvert.
Je vous mentirais si je vous disais qu’à partir d’aujourd’hui, je deviendrais régulière dans mes publications. Mais cette fois, ça faisait un bout de temps… Un bout de temps que je n’avais pas écrit à coeur ouvert. Pardonnez-moi si cet article est un peu décousu, mais lorsque me vient le désir d’écrire, j’ai besoin de laisser aller mon esprit.
Si j’ai envie de vous parler aujourd’hui, c’est parce que je sais que nombreuses sont les personnes qui ont traversé ce que j’ai traversé cette dernière année, et je sais à quel point sauter dans le vide peut faire peur. Alors si je peux vous donner ne serait-ce qu’une petite étincelle pour faire bouger les choses, j’aurais tout gagné.

Des années à comprendre…
Depuis que je suis ado, je me sens différente. Pas dans le sens « meilleure » ou « moins bien », juste dans le sens « pas pareille ». C’est une sensation qui ne m’a pas quittée et qui ne me quittera jamais, mais que j’apprivoise de mieux en mieux.
Trouver sa place dans un monde où tout est minutieusement étiqueté et rangé dans des cases est une chose qui m’a toujours rendue malheureuse. Quelle déception j’ai ressenti, lorsque j’ai du commencer à faire mes premiers choix dans ma scolarité… J’adorais la littérature, la philosophie, l’art certes… Mais j’ai toujours été passionnée par l’astronomie, le cerveau humain, la psychologie. Dès mes 16 ans, j’ai donc compris qu’on ne pouvait pas tout faire. Je l’ai mal vécu. Mais j’ai fait comme il fallait : j’ai pris une orientation, je l’ai suivie -de manière complètement chaotique certes- et je l’ai terminée avec un diplôme. Puis là, j’ai plongé dans un océan de possibilités toutes aussi géniales les unes que les autres. Sauf qu’à nouveau, je me suis confrontée à un mur : je ne pouvais pas toutes les explorer en tant que petit être humain éphémère de cette planète. Il fallait, encore, choisir et renoncer. A ce stade, Houston, on avait déjà un problème. Parce qu’à partir de là, j’ai décidé que non, je ne choisirai pas.
La flamme de vivre…
J’admire les personnes qui s’acharnent sur un projet de vie, une carrière unique, un but précis sans jamais douter. Moi, je n’ai jamais suivi une seule destination. Je n’ai jamais accompli UNE chose jusqu’au bout parce que des « choses », j’en ai plein. Tout le temps. Chaque jour. C’est épuisant pour moi-même, mais aussi pour mes proches qui ne savent pas où donner de la tête. Pour être franche, la plupart ont même abandonné l’idée de me demander sachant pertinemment que j’allais leur parler d’un énième sujet qui me passionnait et que j’aurais laissé tomber deux semaines plus tard.
Puis peu à peu, cette flamme de vivre s’est éteinte. Ce n’est pas venu d’un coup, non. Ca a pris plusieurs années, et je me souviens exactement du jour où ça a démarré, quand j’y repense aujourd’hui. Je me suis tout doucement renfermée et j’ai commencé à ne plus parler de rien à personne. A garder ce torrent d’idées et d’envies pour moi toute seule, que je devais gérer en plus de tout faire pour mener une vie « normale ». Il fallait que je contrôle, pour que les gens ne se disent pas que j’étais une fille à côté de la plaque en permanence, une gentille rêveuse douce et naïve sur qui on pouvait marcher sans qu’elle ose dire qu’elle a mal.
Le contrôle de rien du tout ouais.
Et puis ces derniers mois, quelque chose a changé. La flamme est revenue mais elle n’était plus agréable : elle me consumait. Devenue brasier, puis incendie incontrôlable. J’étouffais, tous les jours, dans une vie qui n’était pas la mienne. J’ouvrais les yeux dans un corps qui m’était un inconnu. Je brûlais de ce désir de me sentir vivre.
Parce que oui, quand on décide de ne pas choisir, on décide aussi de ne pas vivre. On s’installe dans un comportement totalement passif et on regarde défiler les jours en laissant s’éloigner l’espoir. Pourtant, notre passage sur Terre est insignifiant. Mais comme l’Humain est con (si si, il est con), il aime saboter et manger le plat trop chaud sur les bords et congelé à l’intérieur (ceci est une métaphore, moi-même je ne sais pas trop ce que je voulais dire par-là).

Le saut dans le vide.
Il y a environ un mois et demi, j’ai sauté dans le vide. Comme ça, d’un coup. J’ai quitté mon job, j’ai mis fin à une relation qui ne me convenait pas, j’ai changé de ville, d’appartement. Je ne peux vous expliquer pourquoi maintenant, mais je l’ai fait. J’ai souffert, très fort. Mais cette douleur m’a rappelé que j’étais en vie, que j’aimais ma flamme, que j’aimais ma façon de voir le monde et que, pour rien au monde, je ne devais remettre en question qui j’étais.
J’ai sauté, cette fois-ci avec mes problèmes et en étant consciente qu’ils étaient là. Mais j’ai aussi sauté en sachant pertinemment que quelque chose de meilleur m’attendait, parce que je le méritais. Pas parce que je suis quelqu’un de bien ou de mal. Mais simplement parce que je suis quelqu’un. Je suis une personne, avec ses désirs et ses remords qui veut toujours devenir une meilleure version d’elle-même. Et c’est ça l’essentiel.
La flamme de re-vivre…
A nouveau, je mentirais si je vous disais que ma vie est totalement rose en ce moment. Mes finances sont au plus bas, je suis coincée avec des dettes qui me poursuivront longtemps. Je n’ai pas de meubles pour ranger mes affaires, mon armoire fait la taille d’une petite bibliothèque IKEA, j’ai quelques soucis de santé et beaucoup de boulot.
Mais putain, je ne me suis jamais sentie aussi bien. Ma flamme est là, dans mon coeur, et elle brûle avec plein de douceur. Au coin du feu, il y a ma petite fille intérieure qui sourit parce qu’il fait bon. Le ciel est étoilé, les grillons chantent leur comptine du soir. Elle est apaisée.

Je ne sais pas si cette sensation va durer, mais j’ai décidé que je ne voulais pas que ça s’arrête. Aujourd’hui, je fais le choix de rester qui je suis en toutes circonstances. Je ne veux plus courber l’échine face à mes peurs, je veux apprendre à apprivoiser cette étincelle pour en faire des projets. Je veux m’entourer de gens qui comprennent qui je suis et qui l’acceptent, et ne pas faire mille concessions en me disant que c’est la seule manière de mériter leur amour.
Le chemin est encore long, mais cette année est une grande leçon : on peut essayer de maîtriser le feu tant qu’on veut, une brise le rend incontrôlable. Il laisse les étendues dévastées, les paysages en cendres. Puis un jour, la nature renaît, et on décide de le rallumer. Avec plus de sagesse, plus de précautions. Plutôt que de l’enfermer, on s’installe autour et on profite de sa chaleur. On l’entretient avec nos choix, entouré des gens qu’on aime. Et on rigole bien.
Mariel
Waouw. Ca fait plaisir de te lire
❤tout ira bien j en suis sure
Gaby
MarielMais oui ! 🙂 <3
Rebeldoll
Moi en ce moment, comme depuis 2 ans, je suis paralysée dans ce temps qui s’écoule et où je me sens juste perdue.
Je suis heureuse pour toi que tu ai choisi une direction
Gaby
RebeldollOh ma petite Maïté, j’espère que tu trouveras la force en toi de changer tout ça ! Mais je suis sûre que tu y arriveras <3
jean-raymond charlier
Avec tout mon amour, fifille! Dis moi ~comment je peux t’aider..
jrc@paraisodosartitas,com
Papa… trop loin
Gaby
jean-raymond charlierTu sais comment m’aider.
Il suffit de venir me voir en Belgique.
jean-raymond charlier
jean-raymond charlierVoudrais bien! Peut-être après mon marriage…
Gaëlle Ronday
Je suis contente de voir que je ne suis pas la seule à me sentir » seule » dans ce monde où il y a des » cases « .
Je n’ai malheureusement pas eu la chance de pouvoir faire des études ( J’ai du aider ma mère pour payer les factures dès mes 16 ans ) mais j’étais passionnée de milles choses ! J’aimais le dessin, les mathématiques, les animaux et la mer. J’ai passé les tests à l’armée parce que j’ai toujours aimé les histoires de guerres. Mais j’avais besoin de voyager vers d’autres horizons… J’ai pas vraiment eu le choix dans ma carrière étant donné que j’avais des limites mais j’ai touché à tout ce que je pouvais ( même si , sans me jeter des fleurs , je sais que j’ai plus de faculté qu’on pourrait y croire). Maintenant, je suis mon propre patron .. J’ai la chance d’avoir un chéri qui me » pousse » dans le vide et qui » active » mon parachute quand je manque de m’écraser. Il me soutient à fond dans tout ce que j’entreprends.. parfois je gagne, parfois je perds. Ainsi va la vie .. Je te souhaite que du bonheur, des sauts dans le vide avec des sensations exceptionnelles et surtout, écoute toujours ton cœur ❤ La vie est belle Gros bisous ma jolie et prends soin de toi !!
Gaby
Gaëlle Ronday<3
Claire
Waw quel beau texte☀️quelle belle énergie ✨
Continues de te re-aimer et de choisir la vie et la vie te choisira encore et encore ☀️
Sois heureuse jeune fille
David
Entretien cette flemme qui fait de toi qui tu es. Une idée ? Fonce ! La vie est trop courte que pour ne pas l’explorer !
Je comprends tes mots. Souvent, on me connait trop évasif, « il faut savoir », « tu ne sais pas tout faire », etc. Mais aussi trop miticuleux, précis, « bleu » (cfr test Lifo).
J’ai appris à fusionner ces 2 traits de caractère lorsqu’un jour un grand homme à dit « la seule chose qui ne change pas dans la vie, c’est que tout change ! »
Cette phrase à l air anodin à boulverser ma façon de voir la vie. (Pour la petite histoire, ce grand homme c’est Thor, des Avengers… Haha quoi qu’il en soit, pour ma part : il a totalement raison !)
Alors fonce ! Pars dans tous les sens s’il le faut : c’est TA vie ! C’est l’histoire de ton passage sur terre alors vis ces moments à fond !
Il y aura des joies et des tristesses, tu seras au top du top et parfois plus bas que terre… Mais garde les yeux grands ouverts, garde cette détermination, ce feu qui brûle en toi et fais le s enflammer tout au long de ta vie
Et TU ES AU TOP ! ✌️
Thomas
C’est drôle que je soit tombé sur cet article alors que je ne lis quasiment jamais de blogs.. C’est tellement relatable que la lecture m’a boulversé.. Ça me donne de l’espoir aussi vu que je suis un peu prisonnier dans ce que tu décris depuis un petit moment. Heureux de lire que ça s’améliore pour toi.
Merci en tout cas. Bises de Bruxelles.