
Hier soir, je me suis enfin décidée à regarder le dernier film de Nicolas Winding Refn, « The Neon Demon ». Il faut dire que depuis des mois, j’écoute en boucle le super morceau de techno d’une des scènes, sans jamais prendre le temps de le visionner.
Bref, me voici donc dans mon canapé, armée de mon paquet de chips, mon verre de coca light et mon chat, je lance le film et là…
Et là, tout le long, j’ai été partagée par deux sentiments diamétralement opposés: « j’adore » et « mais c’est quoi cette daube? »
Je m’explique.
On ne peut pas contester une seule seconde la beauté des images du film. On ressent qu’il y a un vrai travail d’esthétique derrière, dans les lumières, dans les effets, dans les tissus et dans les plans qui sont vraiment bien étudiés.
Mais alors au niveau du contenu, je suis un peu perplexe.
Je ne suis pas du tout contre les films contemplatifs, spirituels, ou intellectuel à t’en faire brûler les méninges. Au contraire, j’aime, à travers le cinéma, laisser aller mon esprit et me plonger dans dans un monde onirique plein de métaphores.
Ce que j’en pense…
Ici, le film est d’une lenteur incroyable. Alors oui, je sais qu’il s’agit d’un exercice de style du réalisateur qui a choisi de tout miser sur l’esthétisme de son film. Mais il a omis que pour garder son spectateur en haleine pendant deux heures, il faut construire un minimum un scénario.
Pour faire le topo en quelques mots, il s’agit d’une jeune mannequin, Jessee, qui se retrouve propulsée sur les podiums alors qu’elle arrive à peine à LA. Elle attise alors la jalousie des mannequins considérées comme « trop vieilles », qui tueraient pour sa beauté.
Le personnage de Jessee, joué par Elle Fanning, me donne juste envie de lui mettre trois claques dans la figure. Répondant à moitié, avec ses grands yeux de merlan frit, on voudrait la secouer comme un prunier histoire qu’elle puisse aligner trois mots sans qu’on ait l’impression qu’elle a pris du GHB.
Un véritable plaisir visuel.
Heureusement, le côté métaphorique et l’atmosphère à la fois malsaine et paranoïaque du film prend le dessus sur le scénario, qui, on l’aura remarqué, n’est pas une priorité dans The Neon Demon.
Globalement, le côté provoc’, limite pornographique est si extrême que ça en devient légèrement ridicule, mais on prend un véritable plaisir visuel à suivre le film: de merveilleuses couleurs, des plans à couper le souffle, une étude des lumières ultra poussée, des plans magnifiques, on est vraiment face à des images qui nous en mettent plein les yeux.
Je serai donc super intéressée d’avoir la critique de ceux et celles qui l’ont également vu, puisque je n’arrive pas à me faire une idée arrêtée du film. N’hésitez donc pas à laisser votre petite trace écrite!
Gaby.