Vis ma vie sans ordinateur.

Avant toute chose, sachez que cet article est conçu uniquement dans le but de me faire plaindre auprès de vous, chers tous. Je n’ai plus d’ordinateur et le monde entier doit savoir pourquoi et comment cela m’est arrivé.

Il y a trois semaines environ, me voici devant mon ordinateur en train de shaker mon milshake d’après-sport. Vazy que je fais ma barmaid sur de la musique entraînante, encore toute transpirante parce que oui, j’avais quand même faire une heure de muscu (la meuf qui se la pète coucou). Je m’approche de mon PC parce que FB me signale que l’on me parle, toujours en secouant, et là, le drame: le machin qui est censé fermer la bouteille se casse et tout mon milkshake s’est étendu sur mon clavier, mon écran, le plafond, les chaises et même de l’autre côté du salon. Explosion de protéines. Gaby contente.

Sur le coup, j’ai surtout regardé l’ampleur du désastre, en sentant tout doucement cette boule au ventre atroce qui se forme quand tu sais que là, là t’as bien merdé ta race. Tout doucement et avec une grâce digne des plus grandes danseuses étoile, je me suis approchée, j’ai enlevé batterie, chargeur et tout le tralala, et j’ai retourné mon PC dans l’évier pour que le délicieux lait de soja-chocolat puisse s’échapper de mes douces touches de clavier. Après 30 minutes de prière et voyant qu’en fait, ma machine collait et ce, en profondeur, je décide d’enlever les touches, une par une, afin de les frotter avec un petit coton tige. La fille courageuse qui y croit encore (c’était déjà foutu hein).

La soirée passée, me retrouvant avec un ordinateur fonctionnel mais sans clavier, une idée me traverse l’esprit: si je prenais le clavier de mon Ipad et que je le connectais en mode Bluetooth le temps que Dell vienne récupérer mon ordinateur pour le réparer?

Ni une ni deux, le problème était provisoirement réglé et je pouvais, grâce aux deux claviers, continuer à vous écrire. Entre temps, j’ai appelé environ 15 fois le service après vente pour faire comprendre à des guignols qu’il fallait qu’un livreur vienne CHEZ MOI, avec un CARTON, à une date PRÉCISE. Autant te dire que le livreur s’est ramené 37 fois parce que combiner les trois points était trop compliqué pour eux.

On aurait pu simplement clôturer le récit ici, seulement non. Vous savez, quand je fais les choses, j’aime les faire de manière parfaite. Je veux aller jusqu’au bout de ce que j’entreprends, à tel point qu’il y a deux jours, j’ai réussi à renverser un verre de coca light sur le clavier qui me servait de clavier de secours. 22 ans d’existence, pas un seul accident, et là, en deux semaines, je me lâche.

Est-ce que c’est fini? Non toujours pas. J’ai décidé de rallumer un ancien ordinateur (mon premier amour que j’ai aimé de toutes mes forces), afin d’avoir un accès. Bah vous savez quoi? Pas moyen de retomber sur le mot de passe. Des heures de recherches et de combinaisons, que dalle.

Où on en est? Aujourd’hui, le livreur d’UPS a enfin compris ce qu’il devait faire, après 3 semaines de lutte acharnée (et je ne ris même pas, j’ai dû appeler 5 ou 6 fois), et est venu récupérer mon ordinateur. Il ne reste plus qu’à ce que vous croisiez les doigts pour que ce dernier revienne à bon port dans quelques jours, sain, sauf et réparé.

J’ai peur quand même.

Pendant ce temps, je suis une SDF de l’ordi, une hasbeen, une paumée. Je squatte n’importe quelle machine ayant un écran et un clavier, j’erre dans le rayon informatique de Carrefour en regardant toutes ces machines qui me rappellent des souvenirs douloureux et je fais des câlins à tout ce qui a un ventilateur et une batterie.

Merci de m’avoir écoutée.